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Retour sur la restitution du projet Plan P

Vers une alimentation durable

Équipe du projet PLAN P

Le mardi 18 juin 2024, l’Adria a consacré une journée sur le thème des défis du développement durable et de la transition protéique en industrie agroalimentaire, et en particulier aux solutions permettant de répondre aux attentes des consommateurs en termes de naturalité et d’acceptabilité des produits.

L’objectif de cette journée de conférences était d’apporter des pistes de recherches ancrées au cœur des préoccupations industrielles avec des interventions ciblées sur des thématiques cruciales pour le secteur : réduction du score environnemental, gestion de l’ultra transformationconformité réglementaire, et stratégies pour répondre aux exigences croissantes des consommateurs en matière de naturalité.

La matinée était consacrée à la présentation des résultats du projet PLAN P. Ce projet a été initié pour accélérer le développement de nouveaux produits alimentaires dans le but de répondre aux tendances croissantes de flexitarisme et de végétarisme. Piloté et coordonné par l’ADRIA, le projet Plan P a pour but :

d’accélérer la création de nouveaux produits comme les émulsions et mousses en diversifiant la nature des protéines végétales grâce à de l’analyse spectrale couplée à des algorithmes d’intelligence artificielle pour prédire les variables relevant de la texture des produits et ainsi faciliter le ciblage de nouveaux ingrédients

Abaisser le score environnemental des produits alimentaires en jouant sur les modes de production

Le secteur alimentaire, avec l’amont agricole, représente 25 % des émissions des gaz à effets de serre (GES) en France. Partant de ce constat, Fabrice Bosque, responsable de l’unité Environnement et éco-industries de l’ITERG, a restitué le travail réalisé au cours du projet RMT ACTIA ECOVAL. Son objectif est de donner à l’industrie agroalimentaire les moyens de répondre aux défis d’optimisation dans la gestion des ressources dans les procédés de transformation en assurant un engagement responsable pour faire évoluer les modèles de production et de distribution. Basé sur l’analyse de cycle de vie (ACV) couplée avec des approches sociales, économiques, nutritionnelles, Fabrice Bosque a démontré que des actions menées sur les pistes d’amélioration révélées par l’ACV permettaient de baisser l’impact environnemental d’environ 25 %. De plus, l’expert a souligné que la validation des projets d’éco-conception par une ACV évite le transfert d’impacts entre les différentes phases de la chaîne de transformation.

Ultra transformation : définition, scoring et approche scientifique
camille r adria jaune

Camille RENAUD , cheffe de projets à l’ADRIA, a détaillé auprès de l’assemblée présente le concept de produits ultra-transformés (Aliments Ultra Transformés/AUF) par la classification Nova et sa perception auprès des consommateurs. La classification des aliments dans cette catégorie est discutée : un substitut végétal de viande, ultra-transformé selon la définition communément admise, a-t-il un impact négatif sur la santé des consommateurs ? Et qu’en est-il des aliments gras, sucrés et salés, préparés à la maison ? Sont-ils plus sains que leurs équivalents industriels ? Camille RENAUD a également mis en avant les corrélations de cette classification avec le Nutri-Score tout en appuyant sur les points de discordance entre les deux systèmes, confirmant ainsi : qu’en général, plus un aliment est transformé, plus son NutriScore est élevé.

Sur le même sujet, Hugo VALLERIE du LEGO (Laboratoire d’Économie et de Gestion de l’Ouest) a présenté les travaux de la chaire PADE (pratique alimentaire durable) concernant une étude sur la perception et les attentes des consommateurs vis-à-vis de la naturalité. Parmi les résultats, il est démontré que « plus un aliment est transformé, moins les consommateurs ont de l’intérêt pour l’origine naturelle et la composition en matière première du produit. De plus, le local et l’artisanal représentent plus un aspect de confiance de la part des consommateurs qu’une représentation de la naturalité. »

Point d’étape sur l’encadrement des allégations environnementales

Pierre CORRE, responsable règlementation alimentaire ADRIA, a réalisé un point d’étape sur l’encadrement des allégations environnementales. En 2020, la Commission Européenne dressait un tableau négatif sur le sujet. Dans l’UE, 53,3 % de ces allégations étaient jugées vagues, trompeuses ou infondées et 40 % non étayés. Le « Green Deal » (pacte vert de l’Europe) a comme enjeux de lutter contre ces pratiques pour assurer une information correcte vers les consommateurs et éviter la concurrence déloyale entre les différents acteurs.

« A l’heure actuelle, il n’y a pas de liste d’allégations environnementales définis, le cadre règlementaire est en cours de construction. Même si à ce jour la France est en avance sur l’Europe avec des encadrements effectif portant notamment sur les allégations concernant la neutralité carbone, la compostabilité, le recyclé et le biodégradable »

Au niveau européen, la directive 825/2024 qui a pour objectif de donner aux consommateurs les moyens d’agir en faveur de la transition verte grâce à une meilleure protection contre les pratiques déloyales et grâce à une meilleure information. Pierre CORRE a détaillé les grands principes inhérents à la directive «Green Claims». Celle-ci fixe des normes minimales pour justifier, communiquer et vérifier les affirmations en se basant sur plusieurs grands principes : avoir des preuves scientifiques reconnues, effectuer des vérifications préalables par des organismes indépendants et accrédités ou encore que la vérification des labels soit validée par un tiers. 

Pour finir, 2 projets ont été présentés.
Vers une alimentation durable : retour sur la restitution du projet Plan P
Projet NATCL’INN

Comment prioriser mon plan d’actions pour répondre au mieux aux attentes des consommateurs en termes de naturalité (Additifs ? Emballages ? Scores ? … ) Projet NATCL’INN – Prototypage d’un outil d’arbitrage d’orientations techniques en agro-alimentaire permettant de répondre aux attentes et représentations de naturalité des consommateurs. Le projet NATCL’INN vise à proposer une solution aux entreprises de l’agroalimentaire qui doivent réaliser des arbitrages entre différents attributs produits relatifs à la naturalité en vue de répondre aux nouvelles attentes et représentations des consommateurs en matière de naturalité alimentaire.

Projet ANR PROMALG-HEALTH

Initié en 2023, ce projet a pour objectif de développer de nouvelles sources de protéines à faible impact pour lutter contre la dénutrition des seniors. En partenariat avec le CHU de Brest, il propose de nouvelles sources de matières protéiques issues de différentes espèces de macro-algues cultivées (Ulva sp., Palmaria palmata et Gracilaria sp.). Porté par un consortium d’universitaires, d’industriels et d’acteurs du secteur, le projet s’adresse à toute la filière, de la production de la biomasse jusqu’à la consommation de produits finis en tenant compte des règlementations de santé et de sécurité.

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